Trouve-toi un coin
Un abri sûr piqué de doutes
Trace ta route sans chemin
Dans le clair-obscur de tes joies
Et de tes chagrins
Rassemble tes mains
Rassemble tes mots
Fais un fagot de ta solitude
Qu’il éclaire d’autres mains
Tu es la flamme vive
Et la chandelle consumée
Tu es le ciel de nuit reflétée
Dans la flaque d’eau claire
Personne ne t’attend
Et pourtant
Combien n’ont plus de mains
Combien n’ont plus de mots
Rassemble tes mains
Rassemble tes mots
Alors peut-être
Tu n’auras pas agi en vain
Car ceux qui te liront
Retrouveront
Et leurs mains
Et leurs mots
Et feront de ton poème
Un fagot d’amitié
Qu’ils offriront à leur tour
A ceux qui n’ont plus rien.
Pascal Hérault